Ce que veut la France, c'est taxer les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon), mais aussi d'autres entreprises numériques - 180 au total - sur leur chiffre d'affaires réalisé en Europe.
La taxe pourrait rapporter entre 5 et 9 milliards d'euros par an à l'UE alors qu'aujourd'hui, jouant de l'optimisation fiscale, les géants du Net payent beaucoup moins, en moyenne 9% d'impôts sur les sociétés, contre 23% pour le reste de l'économie.
L'Irlande a déjà opposé son veto au projet français. L'Allemagne, le Danemark et la Suède restent assez réticents. Berlin craint les taxes américaines contre son secteur automobile. Pour lutter plus efficacement contre les paradis fiscaux, l'Allemagne propose une taxe minimum sur le numérique valable dans le monde entier.
Mais Bruno Le Maire veut d'abord s'attaquer au problème au niveau européen avant d'aller plus loin. Dans sa bataille, il peut compter sur les Autrichiens et les Espagnols. L'Espagne a déjà inclus une taxe Google au niveau national dans son projet de budget 2019.