Plusieurs mesures sont prévues pour relancer l'économie, mais aussi pour diminuer la pauvreté en Italie. Un revenu d'insertion devrait notamment être mis en place l'année prochaine en faveur des plus démunis. 400 000 personnes pourront également partir à la retraite à 62 ans, si elles ont cotisé pendant plus de 38 ans.
Toutes ces mesures coûtent cher. Les économistes parlent de 21 milliards d'euros, ce qui risque de creuser le déficit public de l'Italie. Avec 2,4 % du PIB prévu en 2019, ce déficit reste, certes, au-dessous de la barre des 3 % fixée par Bruxelles, mais il rompt avec la trajectoire de son abaissement entamé par le gouvernement précédent.
Le déficit public risque d'alourdir la dette du pays
L'exécutif européen a maintenant deux semaines pour fournir ses évaluations. Des corrections pourraient être demandées au gouvernement italien. Bruxelles estime qu'un creusement du déficit public risque d'alourdir encore plus la dette du pays qui atteint 131 % du PIB.
Cette inquiétude semble justifiée. La perspective d'une dégradation des comptes publics provoque de vives tensions sur les marchés financiers. L'Italie doit payer de plus en plus cher pour ce qu'elle emprunte.