Trois heures de discussion au lieu des deux prévues. Pour Laurent Berger, secrétaire général du syndicat réformiste CFDT, Emmanuel Macron s'est montré attentif.
« J’ai senti, on a senti sans doute à plusieurs autour de la table, qu’il y avait une volonté de revenir, selon les termes du président de la République, à une République contractuelle et que la France devait revenir à une forme de dialogue et au jeu à trois qui est celui entre l’Etat et les partenaires sociaux », souligne-t-il.
Pour François Asselin de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), c'est un vrai changement de méthode : « Quand même, on a assisté à un vrai tournant, voire un virage dans le sens où le président de la République a dit : eh bien, écoutez, dans la première année de mandat, il fallait débloquer certaines situations. Je suis allé vite, c’était ma volonté, je l’assume, et maintenant je passe dans une autre séquence où je vais " avoir besoin de m’appuyer " sur les partenaires sociaux, sur les corps intermédiaires, sur des sujets qui traversent toute la société. »
Sur le changement de méthode de l'Elysée, Philippe Martinez, de la CGT, demande encore à voir. « Nous avions contesté la méthode de l’année dernière. Je vous ai dit qu’il en avait convenu, mais parfois il en convient et il ne change pas. L’avenir nous le dira », prévient-il.
Dès septembre, les partenaires sociaux pourront éprouver leur marge de manœuvre notamment sur le chantier de l'assurance chômage lors des réunions bilatérales prévues avec le Premier ministre.
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