Sommet UE-Chine: Bruxelles et Pékin favorables à une réforme de l'OMC

A Pékin, lors du 20e sommet entre l’UE et la Chine ce lundi 16 juillet, les dirigeants européens ont poussé à une réforme complète de l’Organisation mondiale du Commerce. Côté chinois, on dit soutenir cette démarche. Mais les deux puissances économiques sont-elles vraiment dans le même bateau ? Pas tout à fait.

Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt

Bruxelles et Pékin ont tous deux déposé plainte auprès de l’OMC contre les droits de douane que les Etats-Unis imposent sur les produits. Tous deux sont d’ailleurs favorables à une réforme de cette institution, incapable de gérer de tels conflits. « Nous avons besoin de nouvelles règles pour les subventions au secteur industriel, la propriété intellectuelle et le transfert forcé de technologies (…) ainsi qu’un règlement de conflit plus efficace. Le but : renforcer l’OMC et garantir des conditions de concurrence équitables », insiste Donald Tusk, président du Conseil européen.

C’est justement là que la Chine n’est pas à la hauteur des attentes européennes. Pékin se pose en héraut du libre-échange, mais ne respecte pas la règle numéro un : celle d’ouvrir son marché aux investissements et produits étrangers. « La Chine doit s'ouvrir davantage. Je salue le fait que la Chine et nous-mêmes sommes tombés d'accord pour mettre en place un groupe de travail sur la réforme de l'Organisation mondiale du Commerce. Il ne s'agit pas seulement de mettre en place un groupe, mais il s'agit de délivrer », déclare le président de la Commission européenne, avant de conclure : « les actes sont plus importants que les mots. »

Aujourd’hui, les Chinois investissent encore cinq fois plus en Europe que les Européens en Chine.

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