Les dirigeants d’Harley Davidson ont fait leur calcul : si les taxes passent de 6% à 31 %, le prix d’une moto vendue en Europe va augmenter en moyenne de 2 200 dollars, soit un peu moins de 1 900 euros. Une hausse énorme même pour les inconditionnels de cette marque mythique, sachant que le Vieux Continent est le premier débouché à l’étranger pour le constructeur basé dans le Wisconsin.
D’après Harley, la société créée il y a 115 ans et qui a survécu à toutes les crises pourrait perdre jusqu’à 100 millions de dollars dans l’année. Pour les patrons, pas question de répercuter ce fardeau sur des clients de plus en plus difficiles à retenir, les jeunes générations étant beaucoup moins adeptes des grosses cylindrées, des selles à clous et des perfectos à franges. L’idée est donc de produire ailleurs dans le monde, ce qui nécessitera forcément un investissement important, et du temps.
Sur Twitter, Donald Trump a reproché au constructeur sa décision, se disant « surpris » que, « de toutes les entreprises américaines », Harley-Davidson soit « la première à agiter le drapeau blanc ». « J'ai bataillé dur pour eux et au bout du compte ils ne paieront pas de droits de douane vers l'Europe (...) Les taxes douanières ne sont qu'un prétexte. Soyez patients », a affirmé le président américain.