Jusqu'à présent un Français frontalier du Luxembourg, de l’Allemagne ou de la Belgique travaillant dans ces pays versait des cotisations chômage dans le pays employeur, mais était indemnisé en France aux conditions d'un chômeur français.
D'ici deux ans c'est le pays qui l'employait qui devra indemniser le demandeur d'emploi. Car à ce régime, la France versait 4 à 5 fois plus d'allocations qu'elle ne recevait de compensation des pays frontaliers. Soit selon les calculs de l'Unedic, une perte de 600 millions d'euros par an.
La Pologne est également favorable à ce changement et pour les mêmes raisons. Le Luxembourg a obtenu un délai supplémentaire pour s'adapter, car le Grand-Duché accueille jusqu'à 45% de travailleurs frontaliers.
Bonne affaire pour l'assurance-chômage française, cette réforme n'en est pas nécessairement une pour les Français qui travaillent de l'autre côté de la frontière. En effet, les conditions d'indemnisation, son niveau et sa durée ne sont pas toujours aussi favorables dans les pays voisins.