Depuis deux ans, ZTE est accusé par Washington d’avoir violé les embargos contre l'Iran et la Corée du Nord. Au mois d'avril, Donald Trump annonçait des sanctions contre la société chinoise qui achète des composants électroniques produits aux Etats-Unis et indispensables à la fabrication de smartphones.
Au mois de juin, Washington retropédale. Le président américain annonce un accord avec ZTE pour sauver ses emplois. ZTE accepte de payer une lourde amende, de changer sa direction et de placer ses activités sous la surveillance américaine. En échange, l’entreprise pouvait reprendre ses achats de logiciels et de puces américains sans lesquels elle risque de fermer.
Mais ce lundi, un nouveau rebondissement. Le Sénat américain rejette l'accord, approuve un amendement qui interdit à ZTE d’acheter américain. Sauf que cet amendement, pour entrer en vigueur, doit encore passer par la chambre des représentants, et elle s'y est jusqu'à présent opposée. L'amendement doit enfin être signé par le président Trump.
Une incertitude qui inquiète les marchés en Chine. ZTE a cédé lundi 25% à Hong Kong. Le groupe a perdu environ 60% de sa valeur depuis la semaine dernière.