Avec la reprise de la croissance en Europe, en Russie et aux États-Unis, les migrants qui travaillent dans ces zones ont repris de manière plus substantielle leurs transferts financiers aux familles restées sur place. Le chiffre global des fonds transférés a augmenté de 8,5% sur un an, il a atteint 466 milliards de dollars l’année dernière, contre 429 milliards un an auparavant. C’est l'une des conséquences de la bonne santé de l’économie dans les pays développés, selon la Banque mondiale.
Ainsi, l'Inde a reçu 69 milliards de dollars l'an dernier, la Chine 64 milliards, les Philippines 33 milliards, le Nigeria 22 milliards et l'Egypte 20 milliards de dollars. Et ces transferts vers les pays pauvres devraient encore augmenter cette année pour atteindre 485 milliards de dollars.
Frais trop élevés
Toutefois, la Banque mondiale déplore les frais liés à ces transferts financiers. Ainsi, envoyer 200 dollars vers son pays d'origine entraîne en moyenne des coûts de 7% de la somme et en Afrique subsaharienne, c'est encore bien pire avec des frais de 9,4%. Dans certains pays d’Afrique sub-saharienne, le montant des transferts des émigrés dépasse celui de l’aide au développement.
La Banque mondiale invite donc les institutions et agences de développement à agir pour faire baisser ces ponctions sur les fonds transférés vers les pays pauvres. Elle suggère dans ce but d'améliorer la concurrence entre les opérateurs qui effectuent ces transferts et de mettre en œuvre des technologies plus efficaces.