Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet
Les Européens sont persuadés qu’il y a encore une marge de manœuvre avec la Maison Blanche et même s’ils doutent sérieusement du prétexte sécuritaire invoqué par Donald Trump, ils comptent l’utiliser et se présenter comme des alliés fidèles des Etats-Unis pour échapper à ces mesures à l’instar du Canada et du Mexique.
« Comme l’Europe et ses entreprises ne sont pas la source d’une menace sécuritaire, nous devrions être exemptés de ces droits de douane. Nos entreprises n’ont pas fait de dumping d’acier ou d’aluminium sur le marché américain et ça ne peut donc pas être utilisé comme excuse pour hausser les droits de douane. Nous allons aussi continuer à préparer nos mesures de rééquilibrage avec l’espoir de ne pas être forcés de les utiliser », souligne Jyrki Katainen, vice-président de la Commission européenne.
Et ces contre-mesures seront largement mises en avant ce samedi lors de la réunion de la commissaire au Commerce Cécilia Malmström avec le représentant américain au Commerce Robert Lighthizer. Une rencontre avec leur homologue japonais prévue de longue date, mais qui va maintenant porter sur l’acier.
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