Transition énergétique: la France a pris beaucoup de retard

La France ne se donne pas les moyens de ses ambitions en ce qui concerne la transition énergétique. C'est le Conseil économique, social et environnemental (Cese), un organe consultatif, qui le dit dans son rapport publié mercredi 28 février. La loi votée en 2015 prévoit notamment la réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre en 2030 et fixe le taux d'énergies renouvelables dans la consommation d'énergie à 32%. Mais entre-temps, la France a pris beaucoup de retard, et ce pratiquement sur tous les chantiers.

Le rapport ne laisse pas de place au doute : avec les mesures existantes, il ne sera pas possible d'atteindre les objectifs fixés par la loi.

Pour la faire entrer dans les moeurs et planifier la transition énergétique à échelle territoriale, un document stratégique fixe sa trajectoire sur les cinq ans à venir. C'est la PPE, la Programmation pluriannuelle de l'énergie. La première a été approuvée par décret en 2016. Le gouvernement est en train d'élaborer la deuxième qui portera sur l'horizon 2023.

Le problème est que certaines mesures n'ont jamais été mises en œuvre. Sur le plan de rénovation, qui prévoyait 500 000 logements rénovés par an, l'Etat ne s'est pas franchement donné les moyens, estiment les auteurs du rapport.

En cause, la jungle d'outils de financement censés inciter à réduire son empreinte carbone, mais qui en réalité perdent le consommateur.

Pour combler le retard, le Conseil préconise une feuille de route précise pour les filières de production d'énergie, notamment pour lenucléaire. Des incitations financières plus conséquentes et plus stables seraient les bienvenues.

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