Les 11 pays lâchés par Donald Trump ont fait comprendre qu'ils se passeront bien des Etats-Unis. « L'Amérique d'abord », a encore martelé le président américain, répétant que les Etats-Unis ne négocieront plus désormais que de manière bilatérale et ne signeront plus « de grands accords qui l'obligent à renoncer à sa souveraineté ».
Qu'à cela ne tienne, le traité transpacifique va continuer sans les Etats-Unis. Les 11 autres pays prenant part à la négociation (Australie, Brunei, Canada, Chili, Japon, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Pérou, Singapour et Vietnam) entendent avancer vers l'élimination de plus de 90 % des droits de douane qui frappent encore leurs échanges commerciaux.
Qu’il s'agisse du riz, du sucre, du fromage ou du bœuf, le commerce entre ces pays a atteint l'an dernier 356 milliards de dollars. Ce partenariat transpacifique devrait également imposer à des pays comme le Vietnam, le Mexique ou la Malaisie une amélioration de leur droit du travail et de la protection des travailleurs.
Mais alors qu'avec les Etats-Unis, la zone de libre-échange aurait représenté 40 % de l'économie mondiale, sans eux, elle tombe à moins de 15 %. A terme, la Chine pourrait donc rejoindre le partenariat, prenant la place laissée vacante par les Etats-Unis. Et ce alors que le traité transpacifique avait justement pour objectif initial de contrebalancer le poids de Pékin dans cette région du monde.