L'écart salarial entre les hommes et les femmes est de 19 % avec un pic chez les cadres de 26 %. Mais le grand perdant de cette disparité est l'Etat. Car cette inégalité engendre, selon l'étude, 34 milliards d'euros de pertes fiscales. Salaire plus faible rime en effet avec moins de cotisations sociales et de TVA mais aussi moins d'impôts sur le revenu.
Sans oublier qu'une meilleure répartition salariale favoriserait une hausse de l'épargne d'un peu plus de 6 milliards d'euros et stimulerait la consommation de 2 milliards d'euros. De quoi dynamiser les carnets de commandes des entreprises.
Au total, le manque à gagner pour l'économie française et les finances publiques s'élève à 62 milliards d'euros. A l'heure où l'Etat peine à maintenir son déficit sous la barre des 3 %, il aurait intérêt à instaurer une obligation légale de parité salariale, ce qui lui permettrait de dégager sur un quinquennat près de 169 milliards d'euros supplémentaires.
Cela permettrait de remettre à l'équilibre les caisses de retraite, le budget de l'assurance-maladie et de l'assurance-chômage, mais également de baisser l'impôt sur le revenu, d'alléger la pression fiscale sur les entreprises ou encore de baisser la TVA de trois points. Une opération gagnant-gagnant dont le premier mérite serait de ne plus opposer les compétences professionnelles des femmes et des hommes.