La réforme de la directive européenne de 1996 est attendue par la France, l'Allemagne et le Benelux où les travailleurs détachés sont accusés de faire une concurrence déloyale aux nationaux en étant soumis à des charges moins lourdes dans leur pays d'origine.
Mais pour les Etats situés à l'est de l'Union européenne, comme la Pologne ou la Bulgarie, la formule présente bien des avantages. Entre les deux, l'Espagne et le Portugal qui voient d'un œil critique une réforme qui pourrait avoir des conséquences négatives sur leur secteur des transports routiers.
Les négociations vont donc bon train depuis que la Commission européenne a proposé de mieux encadrer les règles du détachement des travailleurs, il y a 18 mois. On semble près d'aboutir, d'autant plus que le temps presse.
En tête de file des opposants à un durcissement de la directive européenne, la Bulgarie qui prend la présidence tournante de l'Union européenne le 1er janvier prochain, et qui pourrait alors être tentée de faire trainer les choses.
► (Ré) écouter : Travail détaché: une directive contournée ( Accents d'Europe)