En 2016, les aides mondiales au développement ont augmenté de 7,4 %, par rapport à 2015, mais cette amélioration cache d'importantes inégalités. Plus inquiétant : l'aide attribuée aux pays les plus pauvres ne cesse de diminuer. Entre 2013 et 2016, elle est passée de 32 % à 28 % de l'aide totale mondiale, si l'on inclut les dons. C'est principalement le continent africain qui fait les frais de la baisse.
La France se situe en dessous de la tendance mondiale. Elle a augmenté son budget d'aide publique au développement de 5,25 %, avec tout juste 0,38 % de son revenu national brut, alors qu'il était de 0,50 % en 2010. Moins d'un quart de l'aide publique française va aux pays les plus pauvres.
Les Allemands et les Anglais ont pour leur part atteint 0,7 % de leur revenu national brut, comme préconisé par les Nations unies. Quant à la Suède et le Luxembourg, ils font mieux, en dépassant 1 %. Toutefois, les sommes dédiées à l'accueil des migrants sont intégrées au calcul et cela rend la comparaison difficile.
Et ce ne sont pas les déclarations du ministre des Comptes publics Gérald Darmanin qui vont inverser la tendance. En juillet, il avait annoncé une restriction budgétaire de l'aide publique au développement de 141 millions d'euros.Le 29 août dernier, le président Macron a pourtant annoncé une aide publique au développement à hauteur de 0,55 % du revenu national brut d'ici 2022.
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