L’Etat envisage de se séparer d'une partie seulement des participations qu’il détient dans différentes entreprises. Le Premier ministre dimanche n'a pas repris à son compte le terme de « privatisation », employé par son ministre de l'économie 24 heures plus tôt.
Le gouvernement n’a pas défini pour l’heure la liste des entreprises concernées, elles sont au nombre de 80. Edouard Philippe n’a pas non plus donné de chiffres sur les cessions d’actifs prévues. On ignore donc à quel niveau il abaissera sa participation dans des sociétés cotées comme Air France KLM, où l'Etat possède plus de 17% du capital. Renault est également visé, l'Etat détient un cinquième du constructeur. Citons enfin la Française des jeux, où il détient près de trois quarts du capital.
Les participations dans les entreprises des secteurs stratégiques de la défense, du nucléaire ou de l’énergie, - on pense au groupe Thalès ou EDF -, devraient être épargnées.
L'argent récolté sera reversé au fond de l’innovation que l'Etat a prévu d'alimenter à hauteur de 10 milliards d’euros. Emmanuel Macron s'y était engagé lors de sa campagne.