La recette du succès de Facebook, c'est l'attractivité de ses espaces publicitaires. Ils lui ont rapporté plus de 9 milliards de dollars ces trois derniers mois, surtout grâce aux visiteurs sur mobile. Le réseau social séduit les annonceurs grâce à ses techniques de ciblage et ses outils pour mesurer l'impact de la réclame. A la recherche de nouveaux débouchés, il commence à introduire des publicités sur son service de messagerie Messenger.
Le groupe de Mark Zuckerberg prévoit cependant une croissance en baisse pour cette année, tout simplement parce qu'il n'y a plus de place supplémentaire pour insérer des annonces dans ses fils d'actualité.
Mais il peut toujours compter sur son attractivité auprès des internautes. Treize ans après sa création, il continue à s'immiscer toujours plus dans les rapports humains, grâce à de nouvelles fonctionnalités comme le partage de souvenirs ou les directs vidéo. La communauté compte aujourd'hui 2 milliards d' « amis » actifs : c'est 17 % de plus qu'il y a un an.
Autre raison de la réussite de Facebook : des investissements judicieux qui lui rapportent des revenus et des utilisateurs supplémentaires, comme le rachat du site de partage de photos Instagram en 2012, et l’acquisition du service de messagerie WhatsApp en 2014.
Twitter, un réseau social célèbre, mais pas rentable
La comparaison avec les résultats de Twitter est cruelle. Il s’agit d’un outil indispensable à la communication politique et aux médias, d’autant plus depuis l’élection du très prolifique Donald Trump. Mais malgré sa notoriété, le réseau au petit oiseau bleu n’a jamais gagné d’argent. Seule une part marginale des internautes s’adonnent aux publications en 140 caractères : le nombre de « twittos » a augmenté de seulement 5 % cette année, passant à 328 millions. Twitter a du mal à se faire une place dans le marché de la publicité en ligne, sur lequel Facebook et Google exercent un quasi-monopole. Ses recettes plafonnent à 489 millions de dollars.
Face aux difficultés, il est en quête de nouvelles sources de revenus, et envisage de créer un service payant, en développant l’application Tweetdeck pour en faire un outil professionnel.