L'investissement à crédit dans l'immobilier et les infrastructures depuis plusieurs années font craindre l'éclatement d'une bulle financière en Chine. Les investissements risqués alimentent la croissance, mais font aussi courir un danger à l'économie tout entière.
Déjà, fin mai, l'agence de notation Moody's a infligé à la Chine sa première dégradation de note en 28 ans, en raison de l'augmentation de l'endettement du pays. Pour enrayer le phénomène, le gouvernement tente de restreindre les prêts bancaires et les achats immobiliers.
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Par ailleurs, les revenus des ménages progressent moins vite, ce qui pèse sur la consommation. On s'attend donc à une croissance de 6,8 % au 2e trimestre, contre 6,9 % au premier trimestre, avec un objectif de croissance d'environ 6,5 % sur l'ensemble de l'année 2017.
Le gouvernement chinois est toutefois limité dans ses marges de manœuvre : pas question de réduire trop brutalement la voilure alors que se profile un rendez-vous politique important pour les autorités en place. A la fin de l'année se tiendra en effet le prochain congrès du Parti communiste (PCC).