Emanuel Macron a confirmé cette semaine vouloir un moratoire sur le compte pénibilité. Selon lui il n’est pas applicable en l’état, même s’il promet d’en préserver les acquis. Le gouvernement se donne jusqu’à la fin de l’année pour le simplifier.
Mais pour le patron du Medef Pierre Gattaz, ce n’est pas assez : « La priorité, c'est de déverrouiller le marché du travail, mais la priorité au-dessus, c'est de régler ce système de pénibilité qu'on ne sait pas appliquer. C'est pas que les chefs d'entreprise ne veulent pas le traiter, c'est qu'on nous a imposé par la force un système qu'on ne sait pas gérer », dénonce-t-il.
Sur ce sujet Jean Claude Mailly numéro 1 de FO n’est pas fermé tant que simplifier ne veut pas dire supprimer. « La pénibilité, c'est un vrai problème et avec la manière dont les choses ont été mises en place, il y a un petit côté usine à gaz. Non pas pour les grandes entreprises, mais je comprends très bien que pour les TPE et les PME ce soit compliqué, reconnait-il. Donc nous on n'est pas fermé à ce qu'il y ait une évolution, mais il ne faut pas laisser tomber la question de la pénibilité. »
Le paquet d'ordonnances réformant le Code du travail sera adopté en Conseil des ministres le 20 septembre. Un calendrier acceptable pour Jean-Claude Mailly.