Négocié sous la présidence de Barack Obama, qui avait fait de la région Asie-Pacifique une de ses priorités géostratégiques et économiques, le TPP avait été conclu en 2015 après d'âpres négociations par 12 pays représentant 40 % de l'économie mondiale avant d'être signé en février 2016.
En janvier, Donald Trump avait abandonné abruptement cet accord vu comme un contrepoids à l'influence croissante de la Chine, dans le cadre de ses politiques protectionnistes visant à sauver des emplois américains menacés selon lui par le libre-échange.
Alors le partenariat transpacifique est-il mort-né après la décision des Etats-Unis en janvier dernier de se retirer du processus de ratification ?
Certains parmi les 11 pays signataires restants ne veulent pas le croire et une réunion aura lieu en juillet au Japon pour tenter de relancer ce traité. Toutefois, avec le départ des Etats-Unis, les échanges commerciaux entre les partenaires au traité transpacifique ne représentent plus que le quart de ce qui était prévu.
A reculons
De plus, l'accord n'a pour l'instant été ratifié que par le Japon et la Nouvelle-Zélande et les autres ne semblent plus tellement pressés de s'y associer. Il en est ainsi du Vietnam et de la Malaisie, par exemple, deux pays qui s'étaient engagés dans les négociations avant tout pour avoir un accès privilégié au marché américain.
Cette perspective s'éloigne mais les Etats-Unis ont fait savoir qu'ils envisageaient de conclure des accords bilatéraux à la place du traité multilatéral de libéralisation des échanges. Du coup, il devient beaucoup moins intéressant d'être partie prenante au traité transpacifique.
La campagne pour sauver le TPP est menée par le Japon, la Nouvelle-Zélande et l'Australie. Les ministres avaient fait savoir qu'ils étaient disposés à aménager l'accord de façon à permettre un éventuel retour des Etats-Unis, malgré le refus actuel de Washington.