Le report des trois lancements prévus pour des clients brésilien, coréen, luxembourgeois, américain et français a déjà entraîné plusieurs millions d'euros de surcoût pour Arianespace et les industriels du centre spatial, déplore le PDG d’Arianespace Stéphane Israël.
Les blocages qui paralysent la Guyane depuis un mois ont d'ores et déjà repoussé d'un mois le prochain lancement. Mais si le mouvement persistait, les 12 lancements prévus cette année pourraient être menacés, avec les lourdes conséquences financières que cela impliquerait.
Le patron d'Arianespace rappelle que le centre spatial de Kourou cité par les manifestants comme l'illustration des inégalités sociales en Guyane emploie directement 1 700 salariés, soit 40 % de la masse salariale du secteur privé de Guyane et génère 9 000 emplois indirects. Il reconnaît que les liens entre la base spatiale et le territoire qui l'accueille peuvent être renforcés, mais il souligne aussi l'image négative que la situation actuelle fait peser sur la base de Kourou.