En 2018, les Vélib’ parisiens ne rouleront plus pour JCDecaux

Le groupe JCDecaux a été écarté du marché du vélo en libre-service à Paris et dans les communes voisines. C’est lui qui avait installé ce service urbain dans la capitale et il en détenait le marché depuis 2007.

A partir de 2018, les Vélib’ parisiens ne seront plus signés Cyclocity, la filiale du groupe JCDecaux spécialisée dans les vélos en libre-service. Le marché a été remporté par Smoove pour une durée de 15 ans. La décision en faveur de cette PME de Montpellier sera confirmée le 12 avril.

Le groupe JCDecaux est à l’origine de ce service de transport urbain, testé à Vienne en Autriche en 2003 avant de s'implanter pour la France à Lyon en 2005 et à Paris en 2007. Dans la capitale et les communes voisines, Vélib’ emploie 315 personnes, compte quelque 300 000 abonnés longue durée et affiche 300 millions de locations depuis son lancement. Une trentaine de villes dans près de 15 pays, dont la Norvège, la Russie et la Lituanie, proposent aujourd’hui des vélos en libre-service du groupe JCDecaux.

Pour le groupe français, créateur en 1964 des abribus financés par la publicité, c'est une déception. Car les Vélib’ parisiens constituaient une vitrine de choix à l’international. Inquiets pour leurs emplois, ses salariés ont annoncé qu’ils allaient commencer à perturber le système, afin d’obtenir des garanties pour le maintien de leur emploi. « On va perturber le système pour que tout le monde voie que Vélib’ ne peut pas tourner sans nous », a fait savoir Bambo Cissokho, secrétaire du comité d’entreprise de Cyclocity. « Nous voulons que le repreneur, quel qu’il soit, s’engage à reprendre les 315 salariés », a-t-il ajouté.

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