« Une énorme opportunité », ce sont les termes employés par Eric Olsen, le PDG de LafargeHolcim, pour parler des 1 000 milliards de dollars annoncés par l'administration Trump pour les travaux d'infrastructures.
Numéro un du ciment aux Etats-Unis, LafargeHolcim entend préserver sa position. Dès le mois dernier, il s'est annoncé sur le portail des investissements publics du gouvernement comme l'ont fait nombre de ses concurrents, dont le cimentier mexicain Cemex.
Les associations de défense des droits de l'homme et de la société civile ont dénoncé le mur séparant les Etats-Unis et le Mexique : une entreprise qui d'après eux, forcera les personnes traversant illégalement à prendre davantage de risques.
La société LafargeHolcim précise que si elle était retenue pour le marché, elle ne participerait pas à la construction du mur; mais qu'elle fournirait simplement le ciment.
Un argument qui ne va pas contribuer à améliorer l'image du cimentier. Ce jeudi, le ministre des Affaires étrangères français Jean-Marc Ayrault a rappelé la société « à ses responsabilités sociale et environnementale ».
Le ministre a rappelé aussi qu'au plus fort du conflit en Syrie, LafargeHolcim n'avait pas hésité à financer des groupes jihadistes pour maintenir son activité dans le pays. Des « mesures inacceptables », a fini par admettre le groupe le 2 mars dernier.