Avec notre correspondant à Washington, Pierre-Yves Dugua
Alphabet, la maison mère de Google, pour l'instant épargnée par les autorités américaines, se dit convaincue d'être dans son bon droit. La firme qui gagne cinq milliards de dollars tous les trois mois dispose de ressources colossales pour faire traîner encore de longs mois une série de procédures engagées il y a six ans en Europe. Alphabet est en outre dirigée par Eric Schmidt, ami personnel d'Hillary Clinton.
Si Bruxelles se montre trop agressif avec Google, les réactions politiques à Washington seront fortes. La condamnation de l'Irlande pour avoir versé 14 milliards de dollars d'aides à Apple a été très mal perçue de ce côté de l’Atlantique.
Sérénité
Théoriquement, Google risque jusqu'à 7,5 milliards de dollars d'amende, soit 10% de son chiffre d'affaires. Bruxelles peut aussi l'obliger à détricoter Android pour l'ouvrir à des applications concurrentes. Mais Google se croit très loin d'une telle sanction.