Selon le chef de l’OCDE, la relance incombe aux gouvernements

Après huit ans de crise, l'économie mondiale n'est toujours pas revenue à son niveau d’investissement d'avant 2008. Alors que s’ouvre le sommet du G20 en Chine, le secrétaire général de l'OCDE, José Angel Gurria, estime que les politiques publiques doivent prendre le relais des banques centrales.

Ces dernières années on a laissé aux banques centrales, et à elles seules, le soin de relancer l'économie mondiale par des politiques de taux d'intérêts très bas. Mais selon le secrétaire général de l'OCDE, le Mexicain José Angel Gurria, les limites sont atteintes en ce domaine et il faut maintenant passer le relais aux gouvernements.

« Les réformes structurelles, la fiscalité sont du ressort des gouvernements, dit-il, pas des institutions monétaires. » Selon lui, il revient désormais aux gouvernements d'investir, en augmentant un peu, si nécessaire, les déficits publics et en suscitant les investissements privés. Et pour les pays qui en raison de l'état de leur finances publiques ne peuvent dépenser plus, il convient de répartir autrement les dépenses.

Pour José Angel Gurria, chaque euro déboursé « devrait aller à des projets à haut coefficient multiplicateur », c'est-à-dire générant une augmentation du PIB très supérieure à la mise de départ. Les compétences humaines, améliorées par la formation, sont une priorité de ce programme de relance. L'enjeu est aussi de transformer la numérisation en opportunité et non en menace pour les travailleurs.

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