C'est le journal Le Monde le premier qui avait attiré l'attention sur le risque d'une pénurie de munitions de l'armée française. Fin 2015 le journal révélait que la France avait déjà tiré 680 bombes en Irak et en Syrie.
Or, selon l'état-major, 439 frappes ont été menées depuis le début de l'année 2016, et à chaque bombardement ce sont jusqu'à six bombes de 250 kilos qui peuvent être tirées par un seul avion.
Certes l'armée française n'utilise pas que des bombes américaines, mais les GBU-12 fabriquées par l'Américain Raytheon sont régulièrement employées car considérées comme bon marché : près de 70 000 euros pièce pour une munition complète composée d'un kit de guidage et d'une charge explosive, achetée parfois séparément.
Si l'état-major français a toujours refusé de parler de pénurie de munitions, le département américain de la Défense vient de lancer la production de 17 000 composants de bombes afin précise le Pentagone « de soutenir ses alliés, Saoudiens, Emiriens, Irakiens et Français engagés dans les opérations dans le Golfe ». Des armes qui seront vendues dans le cadre d'une procédure simplifiée de manière à gagner du temps (FMS).
Le nombre de bombes destinées à la France n'a pas été rendu public, une source militaire française contactée par RFI évoquait mercredi 31 août un contrat portant sur plusieurs milliers de munitions.