Au mois de juin dernier, le Premier ministre congolais Matata Ponyo Mapon avait assuré que le choix du consortium, chinois ou espagnol, chargé de construire Inga 3, serait fait à la fin de l'année 2016. Or, la décision que vient de prendre la Banque mondiale remet tout en cause. Les 73 millions de dollars dont l’institution vient de suspendre le versement finançaient pour l'essentiel l'autorité congolaise qui pilote le développement d'Inga 3, un projet à 14 milliards de dollars. Privés de cette somme, les dirigeants congolais ne disposent plus de l'expertise technique suffisante.
Les travaux vont de nouveau prendre du retard. Pour expliquer leur décision, les dirigeants de la Banque mondiale citent pudiquement des divergences stratégiques avec le gouvernement congolais, celui-ci s'éloignant d'un accord signé à Washington il y a deux ans. Contrairement à cet accord, aucun expert international ne fait partie de l'autorité de développement d'Inga 3. Ce qui ne garantit pas la transparence sur laquelle insistait l'accord de 2014.