Brexit: Manuel Valls déroule le tapis rouge aux entreprises d'Outre-Manche

La France veut profiter du vote des Britanniques en faveur d’une sortie de l’Union européenne pour attirer sur son territoire des entreprises basées au Royaume-Uni. Mercredi 6 juillet 2016, le Premier ministre Manuel Valls a annoncé une série de mesures qui visent à encourager l'installation de sociétés étrangères à Paris.

« C'est le moment, Paris vous accueille. » Le Premier ministre Manuel Valls a déroulé mercredi le tapis rouge aux entreprises basées au Royaume-Uni, en annonçant une série de mesures pour renforcer l'attractivité de la place financière de Paris après le Brexit.

La principale d’entre elles concerne tout d’abord la modification du régime des « impatriés », qui permet aux salariés venus de l'étranger de bénéficier de réductions fiscales. Ce dispositif sera « applicable pendant huit ans, contre cinq aujourd'hui », et la prime d'impatriation sera « exonérée de taxe sur les salaires », a déclaré le Premier ministre.

Le chef du gouvernement a par ailleurs confirmé la baisse de l'impôt sur les sociétés (IS) annoncée par François Hollande. « Nous avons, dès cette année, supprimé la contribution exceptionnelle à l'IS. Et le taux normal d'impôt sur les sociétés sera progressivement ramené à 28 % », contre 33 % aujourd'hui, a-t-il détaillé.

Pour plus d'attractivité, l’installation des sociétés sera aussi facilitée. Un point d'entrée unique est prévu par le gouvernement pour coordonner les démarches administratives des chefs d'entreprises étrangers. Prévu dès la rentrée, il sera leur interlocuteur sur des questions comme les titres de séjour ou encore l'immobilier.

Même les enfants d'expatriés ne sont pas oubliés. Le gouvernement s’est engagé à ouvrir plus de classes internationales, pour mieux les accueillir et leur permettre d'être scolarisés dans leur langue maternelle.

Ces mesures annoncées par Manuel Valls tranchent avec la déclaration du ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, qui a annoncé plus tôt dans la journée que le Brexit ne sera pas synonyme de course au « taux d'imposition le plus bas » en Europe.

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