« On ne peut pas laisser quelque ambiguïté planer et trop de temps s'écouler », dit Emmanuel Macron. Si les Britanniques souhaitent conserver un accès aux marché européen, ils devront contribuer au budget commun, comme le font les Norvégiens ou les Suisses, estime-il. Et le ministre français de l'Economie d'ajouter qu'en cas de refus, « ce doit être une sortie totale ».
La France serait-elle intéressée à ce que les Britanniques claquent la porte ? En tant que place financière Paris pourrait essayer de tirer profit d'un éventuel Brexit. Mais Francfort semble beaucoup mieux placée pour cela, surtout depuis son rapprochement avec la Bourse de Londres.
Selon les spécialistes, l'économie nationale aurait d'ailleurs davantage à y perdre à commencer par les entreprises françaises, pour lesquelles le Royaume Uni est souvent l'un des plus grands marchés à l'exportation. L'agroalimentaire, la chimie ou encore les machines et les équipements risquent d'être les plus touchés. Notamment en raison d'un retour des droits de douanes. Au total, le Brexit pourrait coûter la France la perte de 0,4% de son PIB et 3,2 milliards d'euros.
→ à (re)lire : Steinmeier et Ayrault inquiets évoquent un «après Brexit»