BP et Statoil retirent leur personnel du site gazier d'In Salah en Algérie

La compagnie pétrolière britannique BP et la Norvégienne Statoil retirent leur personnel du site gazier d'In Salah, dans le centre de l'Algérie. Une mesure de précaution après les tirs de roquette revendiqués par al-Qada au Maghreb islamique (Aqmi), vendredi 18 mars. Seul le personnel de la Sonatrach, la compagnie nationale algérienne, restera sur le complexe d'In Salah, considéré comme l'un des plus prometteurs pour la production gazière algérienne.

Aucune victime, aucun dommage à déplorer sur le complexe gazier d'In Salah, les tirs de roquette de vendredi étaient trop lointains, l'armée algérienne surveillant de très près les installations gazières désormais. Mais trois ans après la mort de 40 employés sur le site gazier d'In Amenas, près de la frontière libyenne, les majors étrangères sont prudentes : elles retirent provisoirement leur personnel de ces deux sites, la compagnie britannique BP poursuivra le travail à distance. Sur le complexe d'In Salah au centre du Sahara algérien, ne resteront que les employés de la compagnie nationale algérienne Sonatrach, premier actionnaire auprès de BP et du Norvégien Statoil.

La production a repris mais la montée en puissance du site pourrait prendre plus de temps que prévu. Il y a un mois les travaux avaient démarré sur quatre champs supplémentaires, en plus des trois entrés en production en 2004. A terme, la production doit atteindre neuf milliards de mètres cubes par an, plus de 10% de la production gazière actuelle de l'Algérie. Une usine de traitement du gaz est prévue, ainsi qu'un nouveau gzoduc de 150 km. C'est donc un site capital pour l'avenir gazier de l'Algérie que les islamistes d'Aqmi ont voulu frapper.

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