Corée du Sud, Japon, Chine, Thaïlande, Egypte, Algérie, Maroc et Tunisie ont fermé leurs frontières à la volaille française. C'est ennuyeux mais pas nécessairement catastrophique tant que l'Union européenne et l’Arabie saoudite, les plus gros clients, n'interrompent pas leurs importations. Heureusement pour les producteurs, les dindes et chapons sont principalement consommés pour Noël en France et dans l'UE tandis que l’Arabie saoudite importe 30% de la volaille française.
En ce qui concerne le foie gras, le Japon, premier importateur, a limité son interdiction au foie gras frais produit après le 23 novembre ce qui ne constitue pas de gros volumes. Mais, rappelle Marie-Pierre Pé, secrétaire générale du comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras, « aucun Japonais ne manquera de foie gras pour cette année. Les produits en conserve ne sont pas du tout concernés, et tous les services de l'Etat ont réussi à faire prendre une date de début d'épisode, ce qui fait que tous les produits préparés avant peuvent être exportés. Cela limite effectivement les conséquences économiques. Tout le travail consiste maintenant à ce qu'il y ait un échange entre les services de l'Etat français et les services des autorités sanitaires des pays pour rassurer. Le ministre l'a dit dans son communiqué, il n'y a aucun problème de consommation des produits de la filière agricole, donc c'est quelque chose qui est maîtrisé. »
Sur une production d'1,6 million de tonnes de volaille, la France exporte un peu plus du tiers pour un milliard d'euros. Plus de la moitié de ces exportations quittent l'UE vers des pays tiers pour un montant de 439 millions d'euros.
En plus de cela, la France exporte 4900 tonnes de foie gras pour 100 millions d'euros. Mais 80% de la production annuelle est consommée dans l'Hexagone entre novembre et décembre.
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