Depuis le début des années 2000, la Tunisie a affiché une croissance annuelle moyenne de 5%, jusqu'à la crise économique internationale de 2008-2009. Et avec la révolution sociopolitique de 2011, l'économie s'est effondrée cette année-là, avant de se redresser et d'afficher un taux de croissance de 2,6% en 2013, puis de 2,8% l'année dernière.
Il y a un an, les prévisions de croissance pour 2015 dépassaient les 3%. Le Fonds monétaire international table aujourd'hui sur une croissance de 1%. La plupart des experts reconnaissent à l'économie tunisienne d'avoir fait preuve de résilience pendant toute la période de la transition démocratique, avec notamment une stabilité macroéconomique préservée. Le ralentissement actuel n'est pas seulement la conséquence des attentats, mais aussi de la baisse de la demande extérieure adressée la Tunisie, un pays qui réalise 64% de ses échanges commerciaux avec l'Union européenne.
Le directeur exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique, Carlos Lopez, estime que l'avenir de l'économie de la Tunisie est sur le continent et que les dirigeants tunisiens devraient s'ouvrir beaucoup plus aux échanges intra-africains.