Un coup de pouce de 42 millions de dollars du FMI à Madagascar

Le Fonds monétaire international vient de décaisser 42,1 millions de dollars pour Madagascar au titre de la « Facilité de crédit rapide ». Un prêt « a minima » puisqu’initialement le montant devait s’élever à 220 millions de dollars. La Grande île ne serait pas encore capable de rembourser un tel montant selon le FMI, qui attend plus de réformes avant de s’engager.

Un « crédit rapide » de seulement 42 millions de dollars décaissés pour Madagascar au lieu d’un programme à moyen terme sur trois ans de 220 millions de dollars. C’est le signe que le FMI attend plus de réformes, sur la fiscalité et le budget surtout, comme l’explique Patrick Imam, représentant du FMI à Madagascar.

« Il est apparu que la capacité nécessaire pour mettre en œuvre un programme économique à moyen terme de 220 millions de dollars, n’était pas encore tout à fait en place, explique Patrick Imam. Par exemple on voyait que les recettes fiscales continuaient à chuter, que la composition des dépenses n’était pas tout à fait là où on voulait qu’elle soit, - il y avait encore trop d’argent qui était dépensé mais pas assez dans le social- … Le montant de 42 millions de dollars est apparu approprié étant donné que le pays, malgré ses difficultés faisait quand même des réformes qui allaient dans la bonne direction ». Autrement dit, le FMI ne se désengage pas mais reste prudent et donne quelques mois supplémentaires au pays pour redémarrer son économie.

Comme l’année dernière, avec un prêt de 47 de millions d’euros, le FMI espère que ces 42 millions vont donner l’élan nécessaire pour relancer l’économie du pays. Alors que la croissance du PIB était à 3% en 2014, les estimations du FMI pour 2015 s’élèvent à +3,2 seulement contre +5% espérés en début d’année.

Les 42,1 millions de dollars ne serviront pas à financer des projets de développement : ils sont destinés aux caisses de la Banque centrale pour la renforcer en augmentant les liquidités. En plus des réformes promises par l’Etat, ce plan a pour ambition de rassurer les investisseurs et les autres bailleurs de fonds. Une évaluation du projet est prévue en mai 2016.

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