Patrick Drahi poursuit sa conquête américaine. En mai dernier, la maison mère du groupe français Numericable SFR avait déjà mis sur la table 9 milliards de dollars, 8 milliards d'euros, pour acquérir Suddenlink Communications, septième câblo-opérateur américain.
Le charismatique patron avait prévenu qu'il n'entendait pas en rester là et comptait bien devenir un acteur incontournable du secteur. Cette acquisition était alors le premier pas dans la forteresse américaine des câblo-opérateurs actuellement en pleine consolidation.
Rien ne semble arrêter l'homme d'affaires. Pourtant, tout de suite après sa première acquisition, Patrick Drahi s'était cassé les dents. Il avait tenté de racheter le numéro deux du secteur, Time Warner Cable, mais s'était fait damer le pion par l'américain Charter Communications qui proposait 55 millions de dollars.
Quatre mois plus tard, l'ambitieux magnat des médias réitère donc l'offensive. Le rachat de Cablevision, quatrième opérateur américain avec 3 millions de clients, signe l'entrée de Patrick Drahi, troisième fortune française, dans la cour des grands, outre-Atlantique. Dans un communiqué, Altice assure que ces deux acquisitions font du groupe le quatrième plus gros câblo-opérateur sur le marché américain.