C'est une fin de non-recevoir que Google adresse à la Commission européenne. Quatre mois après les accusations européennes selon lesquelles Google favoriserait son propre service de comparaison de prix au détriment de ses concurrents, la réponse est arrivée. Selon le géant californien de la recherche sur internet, les reproches de la Commission sont erronés, aussi bien en termes économiques que juridiques.
La firme de Mountain View estime que la Commission n'a pas pris en compte la concurrence des géants du secteur du commerce en ligne que sont Amazon et Ebay et que les autres services profitent eux aussi des résultats de son moteur de recherche, dont la part de marché est de 90 % en Europe. Google n'envisage donc pas de modifier le fonctionnement de son service.
Le groupe se dit impatient d'en discuter. Et cette discussion s'annonce en effet intéressante puisque la Commission a déjà affirmé que l'entreprise devrait assumer les conséquences juridiques si les craintes sont confirmées. Ces conséquences consistent notamment en une amende dont le montant peut s'élever à 10 % du chiffre d'affaires. L'an dernier pour Google, il était de près de 60 milliards d'euros.