France: la reconnaissance du «burn-out» devant les députés

Le nombre de salariés touchés par le « burn-out », « l'épuisement au travail », en France a fortement augmenté. Le député socialiste Benoît Hamon demande qu’il soit reconnu comme une maladie professionnelle. Il a déposé des amendements en ce sens, dans le cadre du projet de loi sur le dialogue social. Sa proposition est discutée ce mardi à l’Assemblée nationale.

Il est difficile de faire un état des lieux précis, mais le« burn-out » toucherait aujourd’hui un très grand nombre de salariés en France. Selon une étude du cabinet Technologia, spécialiste des risques professionnels, plus de trois millions de Français en seraient menacés à divers degrés.

Les causes de cet épuisement, ou effondrement au travail, peuvent être très nombreuses selon les entreprises : stress, peur du chômage, manque de reconnaissance, réorganisation du travail avec des charges supplémentaires. L'épuisement au travail est un mal qui se développe petit à petit, de façon sournoise et avec des symptômes variés, allant d’une fatigue extrême à la dépression et dans certains cas au suicide.

Si, comme le souhaite Benoît Hamon, le syndrome de l’effondrement au travail était intégré à la liste des maladies professionnelles, sa prise en charge incomberait à l’employeur. Autrement dit, ce sont les entreprises qui seraient obligées de payer pour les dégâts qu’elles provoquent sur la santé des salariés. Une perspective qui d’ores et déjà inquiète le patronat.

Partager :