Il est difficile de faire un état des lieux précis, mais le« burn-out » toucherait aujourd’hui un très grand nombre de salariés en France. Selon une étude du cabinet Technologia, spécialiste des risques professionnels, plus de trois millions de Français en seraient menacés à divers degrés.
Les causes de cet épuisement, ou effondrement au travail, peuvent être très nombreuses selon les entreprises : stress, peur du chômage, manque de reconnaissance, réorganisation du travail avec des charges supplémentaires. L'épuisement au travail est un mal qui se développe petit à petit, de façon sournoise et avec des symptômes variés, allant d’une fatigue extrême à la dépression et dans certains cas au suicide.
Si, comme le souhaite Benoît Hamon, le syndrome de l’effondrement au travail était intégré à la liste des maladies professionnelles, sa prise en charge incomberait à l’employeur. Autrement dit, ce sont les entreprises qui seraient obligées de payer pour les dégâts qu’elles provoquent sur la santé des salariés. Une perspective qui d’ores et déjà inquiète le patronat.