France: la menace terroriste compromet les réductions d'effectifs

La France a décidé de maintenir la mobilisation de 10 000 militaires déployés sur le territoire national après les attentats de Paris en janvier, la menace «terroriste» demeurant élevée, a annoncé l'Elysée ce mercredi 11 mars. Une décision qui compromet les suppressions de postes prévues dans les armées.

La protection des lieux de cultes et les patrouilles des militaires dans les lieux publics devraient durer au moins jusqu'à l'été. En conseil de Défense, ce mercredi 11 mars, François Hollande a décidé de maintenir l'engagement des forces armées sur le territoire national à hauteur de 10 000 hommes. Mais à l'avenir, l'armée pourra aussi compter sur un noyau dur pour les missions de protection, a annoncé Jean Yves Le Drian, le ministre de la Défense. 

«  Le président de la République a décidé de fixer à 7 000 hommes la capacité de déploiement sur longue durée de l'armée de terre sur le territoire national dans des missions de protection. »

Le contrat opérationnel des armées prévoyait jusqu'alors un maximum de 10 000 hommes mobilisables pour faire face à une crise intérieure. Mais en se dotant d'une capacité à 7 000 hommes destinés à durer, les réductions d'effectifs envisagées jusqu'en 2019 ne seront pas tenables. 

L'Elysée avait prévu de sauver 7 500 postes sur les 25 000 qui devaient être supprimés, mais souhaite aujourd'hui aller au-delà. Le ministère de la Défense va devoir revoir sa copie pour conserver davantage de soldats.

La Défense souhaite aussi pouvoir compter sur les réservistes : l'objectif est d'avoir un réservoir de 40 000 réservistes, contre 28 000 actuellement, et de pouvoir en déployer 1 000 en permanence, a assuré le ministre de la Défense.

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