Pour Jens Weidmann, l'Europe ne va pas si mal que certains le pensent, et les experts prévoient une reprise dans la zone euro, mais à un rythme lent. La baisse du prix du pétrole devrait donc, selon le patron de la Bundesbank, suffire à relancer l'économie européenne. Il n'est donc pas nécessaire d'ajouter à cet instrument de stimulation gratuit de l'économie des mesures d'assouplissement monétaire.
Or, le lancement, en 2015 par la BCE, d'un plan d'achats d'obligations souveraines pour donner du carburant à une croissance trop faible est pratiquement acquis. Le président de la Bundesbank est connu pour s'opposer à tout programme d'assouplissement monétaire quantitatif, dont il craint que cela incite les Etats à s'endetter plus encore et, dit-il, à se décharger en partie des conséquences sur les autres.
Cette bouffée d'optimisme, un fait rare de la part du patron de la Bundesbank, n’est donc qu'une manière de réaffirmer, une fois encore, son hostilité à ce type de mesures de relance jugées coûteuses.