Les banques européennes qui ont réalisé des transactions avec des pays sous embargo américain sont dans le viseur des autorités américaines. Ces transactions effectuées en dollars donnent un droit de regard à la justice américaine. Commerzbank aurait ainsi réalisé des opérations avec l'Iran, le Soudan, la Birmanie, entre autres. La banque est aussi poursuivie pour une série d'infractions aux règles américaines contre le blanchiment.
Plutôt qu'un procès, la banque a préféré négocier une amende, quitte à ce qu'elle soit lourde. Un accord a été trouvé avec les autorités américaines et c'est donc plus d'un milliards de dollars dont Commerzbank devra s'acquitter. L'Allemande s'en sort bien mieux que la française BNP Paribas, poursuivie pour les mêmes motifs mais qui avait dû, elle, s'acquitter d'une amende neuf fois plus élevée, près de neuf milliards de dollars.
Commerzbank négocie encore les derniers détails de l'accord. Le régulateur des services financiers de New York demande aussi, pour solder l'enquête, que les banquiers impliqués dans les transactions incriminées remboursent leurs rémunérations et écopent de sanctions disciplinaires.