Déficits: la Sécurité sociale peut vraiment mieux faire

Des progrès ont bien été réalisés dans la réduction des déficits de la Sécurité sociale, mais le rythme ralentit et il reste fort à faire. La Cour des comptes a lancé un signal d’alerte hier, mercredi. Les perspectives économiques à l'horizon 2017 sont très incertaines.

C'est dans le domaine de l'assurance maladie que les dépenses sont les plus importantes. Et pour Antoine Durrleman, président de la sixième chambre de la Cour des comptes, c'est là que des économies peuvent être réalisées : « Il y a une progression de 30% en dix ans de la fréquentation des services d’urgence hospitaliers. Cela supposait de la part des hôpitaux d’avoir des moyens supplémentaires. Mais on est dans une course-poursuite entre les moyens et la fréquentation », regrette-t-il.

Médicaments génériques et fraude

Autre domaine où des économies de deux milliards d'euros sont possibles, l'augmentation de la vente de médicaments génériques. « Trois boîtes de médicaments sur quatre sont génériques en Allemagne, au Royaume-Uni, souligne Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes. Une sur trois seulement en France, donc il faut aller plus loin ».

La fraude aux cotisations sociales est aussi dans le collimateur des Sages. « La fraude se renouvelle en permanence, explique Didier Migaud. Il y a de nouveaux statuts : le statut de travailleur détaché, le statut d’auto-entrepreneur. Ce qui rend le travail des contrôleurs plus difficile. Un autre facteur est que le risque d’être pris est faible parce que les moyens engagés contre la fraude sont insuffisants ».

La Cour des comptes incite donc le gouvernement à engager des réformes structurelles.

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