Il y a quelques jours, à Pékin, on enregistrait encore des taux de pollution 12 fois supérieurs aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). En février dernier, la cote d'alerte avait été dépassée.
La capitale chinoise va donc imposer à ses habitants un charbon plus pauvre en soufre, naturellement lorsque les caractéristiques des gisements le permettent, ou alors après traitement de désulfurisation. Mais le résultat sur la limpidité de l'air ne sera pas immédiat.
La Chine consomme à elle seule la moitié de la production annuelle de charbon dans le monde et, depuis des décennies, elle a sacrifié l'environnement à son développement économique accéléré. Toutefois une prise de conscience semble se faire jour.
En mars dernier, le Premier ministre a déclaré la « guerre à la pollution », promettant de fermer 50 000 fours à charbon. Le gouvernement a également renforcé l'arsenal juridique contre les pollueurs et promis de dépenser 200 milliards d'euros en cinq ans pour réduire la pollution de l'air. Toutefois, face à ces signes de bonne volonté, les contrôles restent rares et les sanctions limitées.