La direction de Goodyear compte bien fermer son usine de pneumatiques d'Amiens dans le nord de la France. Avec ce plan social, 1173 postes pourraient être supprimés.
Pour justifier cette fermeture, le fabriquant met en avant le déclin de l'industrie mobile et les difficultés rencontrées par ce marché.
« On cherche surtout à nous pousser à bout, mais on va se battre, on ne lâchera rien », a aussitôt déclaré Michael Wamen, l'un des délégués CGT, le syndicat majoritaire chez Goodyear. Ce projet, comme les autres, sera invalidé par la justice assure la CGT qui a appelé à la grève et à la mobilisation.
Le précédent plan social plusieurs fois invalidé
Le sort de l'usine d'Amiens est au cœur d'une bataille juridique qui dure maintenant depuis 5 ans. Le précédent plan social présenté a été plusieurs fois invalidé par la justice. En septembre dernier, et faute d'accord avec les syndicats, Goodyear a renoncé à son plan de départ volontaire qui ne prévoyait lui de fait aucun licenciement.
Mercredi 30 janvier, Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif affirmait lui, qu'il était « possible d'éviter le pire » pour le site. « À condition, a-t-il ajouté, de reprendre les négociations avec Titan ». Le groupe a d'ailleurs repris une partie des activités de Goodyear dans le monde.