Après les critiques de la semaine dernière, Carlos Ghosn a tenu à mettre les choses au clair. La nouvelle usine de Tanger au Maroc ne remplace pas un site français : « L'usine de Tanger n'est pas une délocalisation. Une délocalisation consiste à aller faire à l’étranger quelque chose que l’on peut faire en France. Ça n’a jamais été le cas puisque notre entrée de gamme n’a jamais été fait en France. L’usine de Tanger est une usine qui est dédiée à l'entrée de gamme, donc s’il y a délocalisation à Tanger, elle est délocalisation à partir de la Roumanie. Puisque l’usine qui est dédiée aujourd’hui à l’entrée de gamme, elle est à Pitesti, elle est en Roumanie. La question qui s’est posée à nous c’est : est-ce que nous augmentons nos capacités de production à Pitesti en Roumanie ou est-ce que nous allons au Maroc ? Nous avons pris la deuxième option ».
Autre point sensible abordé : l'usine Renault de Sandouville en Seine-Maritime. Lundi dernier, la direction du site a annoncé une semaine de chômage technique, faute de commandes. Mais Carlos Ghosn s'est voulu rassurant. « Nous avons une stratégie pour Sandouville que nous avons déjà annoncée, qui consiste à transformer Sandouville en une usine dédiée à l'utilitaire, donc à de nouveaux produits. Nous sommes en train de préparer nos investissements. L’utilisation des capacités de Sandouville devraient être beaucoup élevées qu’elle ne l’est actuellement », affirme-t-il.
Après l'annonce des bons résultats de l'entreprise, les syndicats CGT et CFDT de Renault n'ont pas tardé à réagir. Ils ont demandé un retour sur les rémunérations des salariés.