Au vu des résultats économiques de la fin 2011, le gouvernement a jugé prudent de revoir à la baisse la prévision de croissance de 1% en 2012, sur laquelle était basé le budget annuel. Ce sera donc 0,5%, c'est-à-dire la prévision avancée par le candidat socialiste à l'Elysée, François Hollande dans son programme.
Pour François Fillon la croissance devrait redémarrer d'ici juin prochain. Mais dans l'immédiat cette réduction de la prévision d'activité entraine automatiquement une baisse des rentrées fiscales attendues, de l'ordre de 5 milliards d'euros. Pour compenser ce manque à gagner François Fillon a annoncé dans le collectif budgétaire qui sera adopté le 8 février par le Conseil des ministres l'annulation de 1 milliard 200 millions d'euros de dépenses mais pas d'augmentation d'impôts.
Car le gouvernement compte aussi sur 500 millions d'euros de rentrées supplémentaires, avec l'instauration en août prochain de la taxe sur les transactions financières annoncée dimanche soir par Nicolas Sarkozy. A cela s'ajoutent 300 millions d'euros perçus en 2011 grâce à l'intensification de la lutte contre la fraude fiscale.