Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
Depuis bientôt neuf ans, le ministère public de la Confédération cherche à prendre en défaut Alstom accusé d’avoir versé des dizaines de millions d’euros pour conclure des contrats en Pologne, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, en Argentine et au Brésil.
La compagnie de matériel ferroviaire aurait, selon ces accusations, monté en Suisse un réseau fictif de consultants lui permettant de rétribuer des fonctionnaires et autres agents publics et faciliter ainsi la signature d’énormes contrats.
Les preuves ont manqué et la justice suisse a provoqué l’ouverture de procédures dans divers pays. En Suisse même un banquier qui avait partie liée avec Alstom et qui fut longtemps considérée comme un maillon central des opérations a récemment été acquitté à l’issue d’un procès public.
Selon certaines informations, non confirmées, le ministère public serait sur le point de rendre une ordonnance de condamnation ce qui reviendrait à infliger une très forte amende au groupe industriel.
Ce dernier conteste le bien fondé des accusations. Il affirme, « que personne n’est à même de faire la démonstration que nous avons mis en place un système de corruption ».