La Commission de Bruxelles sera présente au grand complet. Le commissaire à l'industrie Antonio Tajani devrait présenter les efforts qu'il déploie pour sécuriser les approvisionnements en métaux rares, un des soucis majeurs de l'Europe avec l'accès aux ressources pétrolières et gazières.
Quant au commissaire au marché intérieur Michel Barnier, il devrait insister sur la réforme des marchés dérivés de matières premières voulue par la France pour réduire la spéculation. Une spéculation accusée d'accroître la volatilité des cours, les fluctuations à la hausse et à la baisse, qui fragilisent des filières entières, de l'élevage à l'industrie, et qui rendent incertains les approvisionnements des pays importateurs.
Le président français est invité, et pour cause, il défend ce dossier au sein du G20, que Paris préside. Mais avant de pouvoir convaincre le Brésil largement exportateur de denrées de base, que les marchés doivent être encadrés, avant de convaincre la Chine de publier l'état de ses stocks de céréales pour améliorer la transparence, il faudrait d'abord avancer vers un consensus au sein même de l'Europe, or on en est pas encore là.
Si la France et l'Allemagne sont d'accord pour réformer les marchés dérivés de matières premières, le Royaume-Uni traîne encore des pieds, étant donné l'importance de la place financière londonienne.