Erreur sur sa stratégie, d'abord. UBS reconnaît que par manque de plannification, elle a « fortement contribué aux grandes pertes subies » par l'établissement. Erreur, encore, dans le système de rémunérations ou comment le versement n'a fait qu'encourager la prise de risque.
La banque zurichoise avait massivement investi dans les subprimes. Aujourd'hui elle reconnaît s'être « bercée d'illusion » en pensant que ces produits liés au marché immobilier américain était sûrs.
Mea culpa, donc, mais dans un rapport dont l'initiative revient au Parlement suisse qui l'avait exigé il y a 6 mois. Le patron d'UBS qui dit aujourd'hui que « ce qui s'est passé n'aurait jamais dû arrivé » n'est pas le dirigeant de l'époque, mais celui qui l'a remplacé en 2009.
Après avoir envisagé de porter plainte contre les anciens dirigeants, UBS a d'ailleurs finalement décidé d'y renoncer, au motif que cela serait trop coûteux. Autrement dit, pour la banque, la page est bien tournée.
Depuis la crise, la stratégie générale a été modifiée assure UBS. Reste que les fameux bonus n'ont pas disparus. Selon la presse allemande, entre 300 et 500 cadres supérieurs de la banque pourraient toucher 1 à 2 milliards d'euros d'ici cinq ans.