Cette commande est un signal : le monopole des TGV d'Alstom en France semble de plus en plus menacé. Le choix de Siemens est un sérieux revers pour le groupe français car le parc des trains qui circulaient sous la manche n'était composé que de TGV français. Vingt-huit, en tout, mis en service il y a seize ans.
En revanche c’est une importante victoire pour le train à grande vitesse « Velaro » de Siemens, qui est l'un des produits phare à l'export du conglomérat allemand. Cette première infidélité est d’autant plus dure à digérer côté français qu’Eurostar est contrôlé à 55% par la SNCF.
Pour ce programme, Eurostar va investir au total 800 millions d'euros qui serviront autant à payer les nouveaux trains allemands qu'à rénover la flotte existante. La part revenant à Siemens pourrait atteindre 600 millions d'euros.
Les nouveaux trains pourront transporter 900 personnes, soit 20% de sièges de plus que dans ceux actuellement en circulation. Ils pourront rouler à une vitesse de 320 kilomètres/heure.