France : le budget 2011 s'annonce austère pour réduire les déficits

Budget et déficit sont à l'ordre du jour du Conseil des ministres de ce mercredi 29 septembre 2010. Le gouvernement doit ainsi présenter le budget 2011 qui s'appuie sur un déficit record d'environ 7,8% du produit intérieur brut (PIB) à la fin de l'année. Objectif affiché par le gouvernement: le ramener à 6% en 2011 puis à 3%, limite autorisée par les traités européens, en 2013.

L'objectif de la loi de Finances sera de réduire le déficit record engrangé. C'est l'engagement qui a été pris auprès de la Commission européenne par le gouvernement français : revenir dans les clous du pacte de stabilité et atteindre un déficit de 3% d'ici 2013.

L'année 2011 sera donc une année de transition. Paris veut réduire à 6% le déficit budgétaire qui est aujourd'hui de 7,7%. Pour y parvenir, il faudra économiser 40 milliards d'euros, c'est donc un effort budgétaire considérable qui va être demandé aux Français. Un effort sans précédent en France affirme le gouvernement. Pour autant, celui-ci refuse toujours d'employer le terme tabou de rigueur, et préfère celui d'austérité budgétaire.

Le fameux coup de rabot sur les niches fiscales

Pour parvenir à ses fins, l'Etat peut compter sur différentes rentrées d'argent. Il y a d'abord les gains liés à la conjoncture : 7 milliards de recettes dues au retour de la croissance et 16 milliards liés à la fin du plan de relance. Il y a ensuite les réductions de dépenses de l'Etat avec notamment un gel des salaires pour les fonctionnaires, la poursuite du non remplacement d'un départ à la retraite sur deux et le gel des transferts financiers vers les collectivités locales. Ces mesures d'économies doivent rapporter 7 milliards d'euros.

Côté recettes, ce sont 10 milliards qui sont attendus, avec le fameux coup de rabot sur les niches fiscales. Dans certains cas, ces niches seront rabotées effectivement de 10%, dans d'autres, elles sont purement et simplement supprimées. Selon Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, les entreprises supporteront 60% de cet effort, le reste revenant, c'est logique, aux particuliers.

Christine Lagarde insiste sur un point. Selon elle, toutes ces mesures d'austérité épargneront l'emploi, l'innovation et les populations les plus fragiles socialement.

Sur le sujet, écoutez Michel Sapin, député PS et ancien ministre de l'Economie

Partager :