Vous avez toujours rêvé de voir la pierre de Rosette, conservée à Londres au British Museum ? Un squelette de dinosaure du musée d’Histoire naturelle de Washington ? Ou encore la porte d’Ishtar de Babylone, que l’on trouve au musée Bergame de Berlin ? C’est possible grâce aux visites virtuelles disponibles depuis déjà plusieurs années sur internet.
Le géant Google a lancé il y a neuf ans déjà sa plateforme Googleartproject, en collaboration avec des dizaines d’institutions du monde entier : château de Versailles, MoMa de New York, Rijksmuseum d’Amsterdam ou Ermitage de Saint Petersbourg.
71 000 œuvres disponibles en un seul clic
À l’origine, 17 musées du monde entier se sont associés à ce projet, choisissant une œuvre emblématique, photographiée en très haute définition afin que l’internaute puisse détecter par exemple l’épaisseur d’un trait ou un coup de pinceau : bien au-delà de ce que l’on peut voir à l’œil nu. L’expérience se voulant presque plus qualitative qu’une visite physique dans un musée bondé, à plusieurs mètres de la toile.
Désormais, ce sont 550 musées et institutions issus de plus de 50 pays qui sont ainsi accessibles sans quitter son canapé.
Les internautes peuvent ainsi virtuellement pousser les portes de célèbres musées européens comme les Offices à Florence, les musées d’Orsay ou du Quai Branly à Paris, et américains, comme la National Gallery of Art de Washington. Des institutions indiennes ou brésiliennes sont également concernées. Pas moins de 71 000 œuvres, dont des peintures, sculptures, dessins et du street art, sont accessibles. Chacune a droit à son carton explicatif, comme il se doit.
L’on peut y choisir des visites par pays, artistes, mouvements artistiques ou supports.
On peut y retrouver des œuvres majeures et bien connues comme la Naissance de Vénus de Botticelli au musée des Offices à Florence), ou la Ronde de Nuit de Rembrandt au Rijksmuseum. La Nuit étoilée de Van Gogh au MoMA à New York est la toile la chère aux yeux des internautes. L’impressionniste Claude Monet est l’artiste le plus recherché par les visiteurs de la plateforme, suivi par Dali et Klimt.
Heureuses découvertes
Comme lors d’une balade dans un musée, la visite permet d’heureuses découvertes au hasard de la navigation. Par exemple, un onglet consacré à l’art contemporain africain au Brésil. L’occasion d’admirer les clichés du Sénégalais Omar Victor Diop, conservés à Belo Horizonte, sans bouger de son fauteuil.
On peut également choisir de taper un mot-clé dans le moteur de recherche. Par exemple, la recherche « Africa » suggère la découverte de 55 481 éléments, issus de 93 collections : du Leopold Museum en Autriche à l’African Heritage House de Nairobi au Kenya, en passant par le Quai Branly à Paris.
Ils sont également issus de 305 histoires, dont une qui vous conduit à visiter une exposition en ligne. L’une d’entre elles est consacrée au travail de Patrick Vernon sur l’histoire des familles de la diaspora africaine, et cela à partir des cartes, arbres de famille, images historiques qui peuvent aider à reconstituer le passé.
En allant sur l’autre géant américain, Youtube, on peut également marcher sur les traces d’internautes ayant filmé leurs visites dans un musée. Vous n’avez pas pu découvrir l’exposition itinérante sur Toutankhamon ? Il suffit donc de voir le compte du « scribe accroupi ». Ce compte personnel, qui recense 504 824 vues, partage des dizaines de visites vidéo d’expositions, principalement parisiennes.
Pour des visites à l’étranger, la chaîne « Perfect little planet » (plus de 5 millions de vues) est à privilégier. Elle embarque l’internaute en Italie à Herculanum, ou au Pérou, sur le Machu Pichu.