«Les hirondelles de Kaboul», le pari osé de Zabou Breitman

Un film d'animation librement inspiré du roman de Yasmina Khadra, « Les hirondelles de Kaboul », sort ce mercredi 4 septembre sur les écrans en France. Un récit glaçant d'asservissement des femmes sous le régime des talibans en Afghanistan à la fin des années 1990.

Comment survivre au régime des talibans quand on est une jeune femme autonome, obligée de vivre recluse, et que tout a été interdit à Kaboul : la musique, les livres, les sorties, même le chant des hirondelles sur lesquelles les hommes s'amusent à tirer. La réalisatrice Zabou Breitman a fait un pari osé et réussi en adaptant en film d'animation le roman de Yasmina Khadra paru en 2002.

« D’avoir choisi le dessin, c’est aussi une forme de résistance quand on sait, à ce moment-là, c’est absolument interdit de représenter les êtres humains en dessin. On ne peut pas. On n’a pas le droit. »

L'asservissement des femmes

Les tons pastel de l'aquarelliste et coréalisatrice Eléa Gobbé-Mévellec contrastent avec la barbarie du sujet. Le trait est d'autant plus vif que le dessin a été saisi d'après le jeu véritable et costumé des comédiens.

Les hirondelles de Kaboul reste un récit glaçant de l'asservissement des femmes. Le film prouve que le cinéma d’animation pour adultes, encore trop confidentiel en France, a pleinement sa place dans les salles.

«Kabullywood», un cerf-volant cinématographique venu d’Afghanistan

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